Heinz Hajek-Halke

Heinz Hajek-Halke a, pertinemment, posé la question. La photographie c’est – écrit-il – « la reproduction d’éléments naturels vus subjectivement par le photographe et traduits objectivement par la caméra » et c’est, partant un constat que « en dépit de corrections manuelles, les possibilités artistiques de la photographie sont limites » qu’il a choisi comme moyen d’expression artistique » d’abord le photomontage puis ce qu’il nomma « graphisme-mumire (lichtgrafik)

Célébre et méconnu Heinz Hajek-Halke

Heinz Hajek-Halke est né en 1898 à Berlin son père était peintre et caricaturiste pour le journal « ULK » E 1924 il découvre la photographie et devient photographe de presse

Heinz Hajek-Halke a, pertinemment, posé la question. La photographie c’est – écrit-il – « la reproduction d’éléments naturels vus subjectivement par le photographe et traduits objectivement par la caméra » et c’est, partant un constat que « en dépit de corrections manuelles, les possibilités artistiques de la photographie sont limites » qu’il a choisi comme moyen d’expression artistique » d’abord le photomontage puis ce qu’il nomma « graphisme-mumire (lichtgrafik)

Le photomontage est alors une technique nouvelle , quand il décide en 1924, à la fois de s’intéresser à la photographie et de mener une carrière artistique . Utilisant toutes les ressources d’une articulation des images entre elles par découpage et juxtaposition, le photomontage invente alors un langage efficace qui deviendra un instrument de choix des services de propagande. Issu de Dada et largement popularisé par l’extrême gauche révolutionnaire le photomontage connaît alors une immense diffusion qu’atteste des exposition Foot-Auge 1929 ou Photomontage au Kunsgewerbe muséum a Berlin en 1931.

La vogue du procédé masque cependant mal la diversité des esthétiques et des discours. S’il symbolise la modernité par le fractionnement du réel qu’il impose le photomontage passe assez vite de la dénonciation Dadaïse à la célébration de l’avenir radieux du prolétariat ou du Reich de mille ans. Le photomontage « n’est pas qu’un assemblage de photos »écrit le russe Klucis en 1931, il doit être aussi explicite que possible pour atteindre les masses.

C’est cette efficacité d’un discours volontiers disert et immédiatement compréhensible pour la grande masse du public qui séduit Heinz Hajek-Halke et ses commanditaires.

Photomontage  : quand il décide en 1924, à la fois de s’intéresser à la photographie et de mener une carrière artistique est alors une technique nouvelle. Utilisant toutes les ressources d’une articulation des images entre elles par découpage et juxtaposition, le photomontage invente alors un langage efficace qui deviendra un instrument de choix des services de propagande. Issu de Dada et largement popularisé par l’extrême gauche révolutionnaire le photomontage connaît alors une immense diffusion qu’atteste des exposition Foot-Auge 1929 ou fotomontage au Kunsgewerbe muséum a Berlin en 1931.

La vogue du procédé masque cependant mal la diversité des esthétiques et des discours. S’il symbolise la modernité par le fractionnement du réel qu’il impose le photomontage passe assez vite de la dénonciation dadaïse à la célébration de l’avenir radieux du prolétariat ou du Reich de mille ans. Le photomontage « n’est pas qu’un assemblage de photos »écrit le russe Klucis en 1931, il doit être aussi explicite que possible pour atteindre les masses.

C’est cette efficacité d’un discours volontiers disert et immédiatement compréhensible pour la grande masse du public qui séduit Heinz Hajek-Halke et ses commanditaires.

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