Cognée Philippe photographie traitement

Cognée Philippe faire œuvre   à partir de la photographie

Bien que sa technique se rapproche de la peinture on peut pense que Philippe Cognée rentre dans le contexte de l’art photographie car il travaille directement avec des photographies. L’ambition de Cognée n’est pas de faire un œuvre photographique. La photographie a pour mission de banaliser le sujet, qu’elle éloigne de l’objet avant d’envisager d’en faire une peinture. Les images sont projetées sur un support, puis il utilise une peinture à l’encaustique faite de cire et de pigments de couleur pour réaliser ses tableaux. Il recouvre le tableau d’un film plastique sur lequel un fer à repasser chauffe la cire pour la liquéfier. Par la liquéfaction des formes qu’elle induit, il est donné aux œuvres l’opacité relative que l’on obtiendrait lors d’une mise au point photographique. L’image est prise au piège sous une surface glacée.

Ce qui est montrée n’est plus un sujet banal puisé dans l’environnement containers, baignoire, immeuble, foule, animal..) mais la pure dynamique de l’air surchauffé en dilatation. Il y a un dérèglement optique comme si on serait servi du point de netteté d’une optique ou s’il s’agit d’un paysage d’un train ou une voiture en mouvement.

Une nouvelle peau est offerte aux photographie, en les recouvrant intégralement, l’aspect froid de la photo classique cède la place à un nouvel habillage celui de la peinture avec tout ses effets, la touche, l’épaisseur, le contracte. La déperdition inéluctable et progressive de l’image l’éloignement de la réalité et le rapprochement vers un aspect fantomatique.

Dans les tableaux de Cognée on est loin du réalisme démaquillé, celui de la photographie moderne dévoilé par walter Benjamin. Delacroix disait pas autrement, affirmant que le photographe prenait et que le peintre composait. Le pictorialisme connu un échec cinglant en essayant d’accommoder les effets de la peinture et de les arranger. Cognée pour sa part, a pris du champ, remplaçant simplement un propos par un autre. Sans théorisation il fait de la photographie auxiliaire commode, un abécédaire plastique. On pourrait lui appliquer cette réflexion formulé par Way, en 1851, à propos du portrait : « la ressemblance est non la reproduction mécanique mais une interprétation qui traduit pour les yeux l’image d’un objet, tel que l’esprit se le figure à l’aide de la mémoire.

D’après le livre philippe Cognée Franc Auvergne

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