Pierre Tilman

Manipulation des signes et des formes

Pierre Tilman à la galerie Métropolis présente des collages et assemblages qui créent des paysages en miniature où les reliefs sont le résultat de morceaux de textes.

Il se crée une nouvelle lecture très suggestive. La conséquence de cette décomposition ou assemblage est que la signification du terme écriture varie également. L’écriture est d’un côté la gestion d’un processus. C’est à dire l’ensemble des opérations nécessaires pour obtenir un texte. Le travail de Tilman consiste souvent dans un L’assemblage de caractères en plastique qui forment des phrases multicolores. Et de l’autre le texte que l’on obtient comme le résultat ou le produit de l’acte d’écrire. Les textes, les lettres sont placés sur des supports comme des objets ou lignes géométriques incertaines.
En tant que produit le texte imprimé est quelque chose qui ne peut être modifié ni par sur auteur, ni par les autres et qui véritablement roule dans tous les sens et finit entre les mains de celui qui sait comment l’approcher. Il s’annule s’il aboutit vers de personnes qui ne savent pas quoi en faire. Pierre Tilman travaille une poésie faite d’assemblages à combinaisons multiples qui une fois figée peut être interprété.
Ainsi le travail plastique de Tilman sur le calembour permet une réflexion très amusante sur le sens des mots. Deux faits, antagonistes ou complémentaires, que sont le rire et la parole et le produit de l’acte de transmettre par l’écriture.
Cet univers de mots n’est pas réservé uniquement à la lecture: ils s’ouvrent à d’autres perceptions comme le toucher, la vision des couleurs et des formes.
Les mots, les photos les ajustements et rapprochement d’objets qui sortent de l’ordinaire et acquière une vraie profondeur visuelle. Cette exposition pose la question du rapport entre l’écriture et l’image et l’assemblage

23 janvier – 8 mars 2014 Galerie Métropolis Paris 16, rue de Montmorency