Polke Sigmar

Sigmar Polke est d’abord un Artiste allemand peintre contemporain majeur. Interroger ses pratiques dans l’art photographie permet de mesurer l’importance d’expérimentation remontant aux années 1960. Né en 1941 en et mort à Cologne en 2011 Polke laisse un travail majeur dans la peinture et aussi dans le domaine dans l’art photographie.

Polke peinture photographie

Clichés sales, tirages tachés, dégouttements, raté, débords, mixtures, suintement, tout il est vrai, dans ses clichés, va à l’encontre des règles de l’art photographique, à telle enseigne que seraient souvent à la peine ceux qui zélés, s’échineraient à voir ou à dire en regardant ces images ce qui a été devant l’objectif Stricto sensu, Sigmar Polke est un mauvais photographe, il ne cherche pas à faire une bonne photographie, elle sont littéralement hors de la scène photographique, où elles n’ont que peu de notoriété et quasiment aucune résonance, hors de l’histoire de la photographie, dont les anthologies le plus souvent, ignorent ou oublient l’existence d’un Polke Photographe.

Xavier Domino nous présente, non sans humour, le large spectre des protocoles mis en œuvre et des résultats obtenus. A la description des éléments constitutifs de la « Polkographie » fait suite un « non medium’s land »où voisinent photographies et peintures ; enfin en « Photopolkie » le photographique ouvre à une compréhension globale de l’œuvre, et fonde son originalité au croisement improbable du Pop Art et du Post modernisme.

Pour Polke une photographie n’est jamais finie on peut la transformer, la faire muter lui donner d autres sens. Polke aime les accidents dans la prise de vue, le développement. C est le ratage, l’accident les erreurs, les mauvais traitements qui l’intéresse et qu’il met en valeur.

Ses clichés vont à l’encontre des règles de la photographie, à telle enseigne que l’on peut se demander en regardant ce qui « a été « au sens barthésiens devant la photographie. Il n’a jamais cherché à faire de bonne photographies Ces dernière l’intéresse d’autant plus lorsqu’elles sont littéralement hors de la scène photographique où elles n’ont aucune résonance. Polke a aquis la maîtrise des matériaux suite à ses nombreuses expériences graphiques aussi il peut choisir pour chaque œuvre la bonne technique, celle qui convient au contexte, celle qui permet l’intelligence.

La photographie restitué par Polke est si percutante et originale et si nouvelle que les amateurs avisés et critiques d’art lui ont donné le nom de Polkographie. Car son interrogation interroge la pratique photographique à sa source et renoue avec des origines dans les grandes expérimentations du XIXème sicle et des surréalistes.

Souvent les photos qu’ils exposent ne sont pas de lui elle sont des extraits, volées à la surface de la société sur spectacle. En réalité ces photos ne sont à personnes et anonyme, pêchées dans un fleuve d’images tant est si bien que Polke se les approprie dans peine.

Bien que peintre à l’origine il apparaît très rapidement dans les premières œuvres de Polke que la photographie se trouve au centre de son dispositif pictural.

La peinture criblée de photographique

une  photographique taché de peinture répond symétriquement la peinture criblée de photographique. En même temps que d’autres artistes Richter en Allemagne, Warhold, Rauschenberg au Etats-Unis, Hamilton en Angleterre, Fromanger en France – la liste est évidemment loin d’être exhaustive) Polke peint en effet des photographies sur ses toiles. Mais ce qui fait l’originalité du dialogue Polkien, outre les forces des Rasterbilder, ces « images tramées » où les points d’impression sont rendus visibles, c est que plus que tout autre, le photographique apparaît comme un processus matériel pour la peinture elle-même. Et dans ce mouvement de convergent d’hybridation, qui ne peut avoir lieu qu’en zone France, que dans un no medium’s land, c est le processus même de l’identification qui se trouve corrodé.

Tous les peintres, tous sans exception devraient copier des photos. Et faire comme moi (même en ce qui concerne le choix). Ce genre de tableaux devrait être exposé partout, accroché partout dans les appartements, les restaurants, les bureaux, dans les gares et les églises, en tous lieux. Puis on organiserait de grands concours de peinture, le jury évaluerait le sujet, le rendu, la rapidité d’exécution, puis il distribuerait des médailles. Chaque jour la radio et la télévision parleraient des œuvres les plus récentes. Au bout d’un certain temps, des lois entreraient en vigueur pour punir les peintres qui n’auraient pas copié suffisamment de photos. On les appliquerait pendant 400 ans, en suite on interdirait la peinture selon photo dans toute l’Allemagne.

Ce désopilant souhait formulé pour leur exposition de 1966 est dans sa force comique même, porteur d’une vérité. Il s’agit bien évidemment, et avant tout d’un vaste blague, qui fantasme un avenir d’art officiel dans le Réalisme capitaliste – diffusion de masse d’art sur la culture de masse – Dans un pays qui traîne une très lourde histoire basée sur la dictature est comme une provocation. Mais ce teste d’après Xavier Domino place la question de la photographie au cœur même de son enjeu. La photographie est utilisée dans la peinture de Polke comme un support témoins de la société de consommation. Il l’utilise comme instrument de la diffusion en masse des images, pour représenter cette culture de masse dont le réalisme capitaliste en tend dénoncer les travers.

Support pour les masses et accessible aux masses, le photographique intéresse particulièrement le peintre soucieux de se rapprocher de la réalité. La photographie est passée au crible de la peinture.

Pratique de la photographie chez Sigmar Polke

D après livre de Xavier Domino

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