Joseph Cornell montages Surréalistes

Assemblage d’objets dans des boites

Joseph Cornell, pionnier du collage, du montage et de l’assemblage et figures esssentielle du surréalisme aux Etats Unis, des années 1930 à 1950 exposition au Musée des Beaux Art de Lyon du 18 octobre 2013 au 18 février 2014.

Les objets pour ses tableaux vitrines, Joseph Cornell ne les trouve pas par hasard : il fouine dans les librairie new-yorkaises et chez les brocanteurs pour y dénicher des reliques de la vie de tous les jours, des plans de ville, des guides touristiques, des livres de reproductions et des cartes du ciel.

Le résultat de ses recherches consiste est le plus souvent en une boite à couvercle vitré, dans laquelle sont collés des objets divers et des photos. Parmi ses boites il y en a quel l’on peut qualifier d’interactive pour son époque car elles sont appelées à être manipulées. Il crée ainsi une poésie avec des objets usuels comme Kurt Schwitters, par des juxtapositions irrationnelles elle dégage de la nostalgie d’un temps passé. Bien que Cornell ne se soit jamais considéré comme faisant parti du mouvement surréaliste il avait de respect pour Max Ernst et René Magritte. Il semble être considéré comme un artiste ayant fait la jonction entre le mouvement surréaliste installé aux usa pendant la 2ème guerre mondiale et le Pop Art.

L’oeuvre hôtel de l’Océan est comme une caverne aux mille trésors, que l’autodidacte rêveur transforme sa maison à Long Island . Elle est réalisée dans les années 50. Bien que trouvant sa source d’inspiration dans les tableaux-vitrines et dans les « objets trouvés » du surréaliste Max Ernst et de Marcel Duchamp, l’art Poétique et plutôt privé de Cornell a bien peu de points communs avec leurs programmes agressifs, à l’ironie mordante. Le titre Hôtel de l’océan fait référence à un ancien Hôtel d’Ostende dont Cornell ne trouve qu’un autocollant. Le petit coffret de bois rongé par les intempéries cache derrière une vitre de verre des objets glanés, tel un dé d’enfant, du bois apporté par les flots, des timbres d’Ecuator, des anneaux de cuivre jaune, un soleil riant en tôle intégré dans la paroi effritée du fond du « coffre-vitrine ». Des cartes de l’orbite de Jupiter renvoient à l’univers. Les objets de ce microcosme restreint et fermé introduisent le spectateur dans un monde imaginaire.

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